Pour y arriver, cinquante mille travailleurs seraient fournis par l’Italie, celle-ci recevant mensuellement de deux mille cinq cents à cinq mille tonnes de charbon, afin de relancer son industrie détruite. Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...), Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Le Bois du Cazier abrite également des collections permanentes et expositions temporaires : Des radios et des télévisions de toute l’Europe firent des reportages sur place. Les champs obligatoires sont indiqués avec *, © 2016 - Charlotte Jeuniaux. Je n’ai aucune idée à quoi pourrait ressembler une information de masse et de qualité, plus ou moins objective, plus ou moins professionnelle, plus ou moins intelligente. Van Lierde refusa de faire son service militaire en 1949. Il y a trente ans, en septembre 1989, à Creil... Quel est donc ce lambeau que je ne saurais voir ou comprendre ? Aussi, l’Etat belge fit appel à de la main d’œuvre étrangère. Munis de leur smartphone, les promeneurs partent à la découverte de l'histoire et des paysages des terrils du Bois du Cazier grâce au nouveau circuit doté de 15 étapes en pleine nature. Pour les Belges, le métier de mineur, bien que bien rémunéré par rapport aux autres, n’était guère attractif, parce que très dangereux et très dur. Vétuste, le charbonnage n’offre pas les meilleures conditions de travail à ses ouvriers7. ». Mais tout cela vint trop tard. Mais, Jean Van Lierde, le « rebelle », ne se contenta pas de contester au fond de la mine. Galvan qui a fait partie de la commission d’enquête, considéra cette condamnation comme particulièrement injuste. Un autre volet du drame du Bois du Cazier fut la révélation du sort que la Belgique réserva aux mineurs étrangers et à leurs familles. The choice fell on the Bois Du Cazier site, scene of the 1956 Marcinelle mine disaster. La majorité d'entre eux (136 personnes) était des ressortissants italiens. Il travailla également pour le CRISP (Centre de Recherche et d’Information Socio-Politique) dont il fut un des fondateurs. À nouveau la prison. Le 8 août 1956 s’apprêtait à être un jour comme les autres…Le 8 août 1956 s’apprêtait à être un jour comme les autres… Ce matin-là, 275 hommes étaient descendus dans les profondeurs du sous-sol qu’ils connaissaient si bien pour rejoindre leur poste de travail. Sergio Salma leur rend ici hommage, en retraçant le parcours de Pietro Bellofiore, jeune mineur fraîchement débarqué d'Italie, les 7 mois qui précédent la catastrophe. Bois du Cazier. - Charleroi-Découverte ! Quelques minutes plus tard, sept ouvriers, parmi lesquels l’encageur de 975, réussissent à remonter à la surface, accompagnés par les premières fumées noires et denses annonçant le drame. Ce jour-là, 275 hommes (majoritairement des italiens) étaient descendus dans la … Comment la colonisation du Congo a enrichi les grands patrons belges. • Rapport de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes de la catastrophe survenue au charbonnage du Bois de Cazier, le 8 août 1956, Bruxelles, ministère des Affaires économiques, juin 1957, 297 p. (OCLC 255425957, lire en ligne). Le prix de revient du charbon belge était très élevé et les prix de vente sont artificiellement bas pour rester concurrentiels. Tous droits réservés |, Soyez le premier à laisser votre avis sur “Le Bois du Cazier – Patrimoine Mondial”. Le matin du 8 août 1956, la plus grande catastrophe minière de l'histoire de la Belgique se produisait au Bois du Cazier à Marcinelle, faisant 262 morts de 12 nationalités différentes. ». Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Je me souviens comme si c’était hier combien nous, gens ordinaires, avions été bouleversés par cette tragédie à 700 Km de là. D’ailleurs, quelques années avant la crise charbonnière, la catastrophe du Bois du Cazier est perçue comme un véritable révélateur de la situation dans les charbonnages. Les camarades, des étrangers, n’osaient pas protester. La main-d’œuvre italienne est mise à la disposition de l’industrie charbonnière belge. « Vous savez, Ernest, quand vous êtes à la Maison du Peuple, vous parlez de l’Internationale, eh bien, nous quand nous sommes dans le fond de la mine, on fait l’Internationale tous les jours. Afin de relever le pays, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Achille Van Acker lance la « Bataille du Charbon ». Depuis l’ouverture au public en 2002 du site restauré, grâce à la Région wallonne et l’Union européenne, le Bois du Cazier œuvre pour la préservation de la mémoire de la tragédie, la sauvegarde du patrimoine minier et la valorisation du passé industriel. La catastrophe a fait 417 orphelins. Beaucoup, pour gagner leur vie dans le fond, étaient venus de loin, avaient osé tout quitter, s’arracher à leurs racines, pour nourrir leurs familles. Était-ce le fait que je sortais de tôle ou que j’étais objecteur de conscience ? Trente ans après cette tragédie, je tiens encore à remercier ces hommes qui ont risqué leur vie pour tenter de sauver leurs camarades et je leur dis toute la fierté que j’ai d’avoir travaillé avec eux. Munis de leur smartphone, les promeneurs partent à la découverte de l'histoire et des paysages des terrils du Bois du Cazier grâce au nouveau circuit doté de 15 étapes en pleine nature. Deux épisodes ont marqué leur histoire après la Seconde Guerre mondiale : l’accord entre gouvernements belge et italien, « hommes contre charbon » de juin 1946, et la catastrophe du Bois du Cazier d’août 1956." Le gouvernement le laissa en paix et il fut définitivement « démobilisé » en 1956. Rebelote ! Pour la première fois, l’opinion publique fut sensibilisée et fit pression pour que des mesures soient prises pour améliorer leur sort. Il fut libéré puis rappelé en 1950. Un incendie s'est déclaré à près d'un kilomètre sous terre. C’est le révélateur des mauvaises conditions de travail, de l’absurdité de la politique de rendement qu’aucun investissement ne vient soutenir et du caractère insensé de maintenir en vie des concessions vouées à la disparition. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Portail non officiel de découverte de Charleroi et de sa région, orienté patrimoine, histoire, culture et nature Elle fut le théâtre du dramatique accident du bois du Cazier le 8 août 1956 où 262 mineurs ont perdu la vie. 8 août 1956. Il ne retrouva que des corps calcinés « de gars durs à la tâche, de véritables forçats morts sous terre. Pour toute commande ou question, contactez notre service par mail laboutique@leboisducazier.be. Le 8 août 1956, la Belgique connaît la plus importante catastrophe minière de son histoire, celle dite du Bois du Cazier. Et les avertissements ne manquèrent pas. Sur le plan économique, on se retrouve devant l’éternel capitalisme de rentiers à la Belge. Ce moment-là, c’est Charleroi. Il faut dire que, pendant la guerre, des Wallons s’étaient réfugiés dans notre village. ». Qu’on fuche Flamin, qu’on fuche Italien, qu’on fuche Marocain. ». En ce jour ensoleillé de l’été, le feu faisait rage au fond du puits d’extraction, condamnant à une mort certaine les hommes prisonniers de la mine. Angelo Galvan mourut en 1988, ses poumons usés par le charbon. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public. Le charbonnage du Bois du Cazier occupait une place particulière dans le secteur minier carolo. En définitive, c’est au charbon que ces hommes ont construit l’Europe, la vraie, pas celle des politiques, des banquiers et des maîtres d’industries qui ne savent pas ce que signifie le mot homme. Bois-du-Luc est l'un des plus anciens charbonnages de Belgique se situant à Houdeng-Aimeries, actuelle commune de La Louvière, et dont l'activité a cessé en 1973.La cité ouvrière a été construite entre 1838 et 1853.Le site a fait l'objet d'une réhabilitation et d'une mise en valeur culturelle. Rappelons-nous d’eux, soixante ans après, car ils nous montrent toujours le chemin. L’affaire alla jusqu’au gouvernement qui, en 1952, promit d’examiner la possibilité de créer un statut pour l’objecteur de conscience. Elle provoque également le blocage des relations italo-belges. Et comme l’écrit Marcel Leroy : « Trois ans plus tard, le témoignage du rebelle se voyait dramatiquement confirmé par les 262 morts du Bois du Cazier. Les régions de Charleroi et du Centre sont parmi les plus touchées. Une colonne de fumée s'élève du Bois du Cazier à Marcinelle. Il fut affecté au Bois du Cazier. (Voir étude de Julie Urbain, “ Le procès de la catastrophe du Bois du Cazier 1959-1962 ”, Université Libre de Bruxelles, mémoire présenté sous la direction d’Anne Morelli en vue de l’obtention du titre de licenciée en histoire, année académique 2002-2003) Sur les 275 hommes qui étaient au fond le 8 août 1956, il y eut 262 victimes de 12 nationalités différentes. La foule des familles et des proches des mineurs, angoissée, vient aux nouvelles. Le système médiatique commençait à s’imposer. Ses opinions politiques personnelles sont parfois un peu déroutantes, comme lorsqu’il montre sa sympathie pour Christian Blanc, un personnage qui, quels qu’aient été ses ralliements successifs, s’est toujours fort bien accommodé du système dénoncé par lui. C’était de l’argent investi en pure perte : la crise charbonnière débutait et allait à terme emporter tout ce secteur industriel. Le matin du 8 août 1956, la plus grande catastrophe minière de l'histoire de la Belgique allait se produire au Bois du Cazier à Marcinelle, faisant 262 morts de 12 nationalités différentes. En outre, les investissements sont détournés vers d’autres secteurs beaucoup plus attractifs. Marcel Leroy écrit : « Dans le fond du Cazier œuvrait une communauté de travailleurs qui risquaient leur peau pour gagner leur vie. En plus de la visite du site des anciens charbonnages et du mémorial, les bâtiments du site du Bois du Cazier abritent les collections permanentes et les expositions temporaires de différents musées. La promenade-découverte des terrils avec l’application « Bois du Cazier ». « Le Charbonnage du Bois du Cazier, actif depuis la fin du 19e siècle, ne fait partie d’aucun grand groupe financier. Angelo Galvan rédigea ces quelques mots qu’il demanda à Marcel Leroy de mettre en exergue de son livre, comme étant son dernier message : « Je tiens à dire la grande solidarité, la discipline et la camaraderie qui ont joué entre sauveteurs et mineurs de toutes nationalités. Soixante ans après la catastrophe du 8 août 1956, le nom du Bois du Cazier suscite toujours l’émotion. Au sud de Charleroi, le Bois du Cazier est un lieu culturel incontournable sur fond de patrimoine industriel. Bernard Stiegler est un penseur original (voir son parcours personnel atypique). C’est en cela que la catastrophe du Bois du Cazier sonne le glas du charbon en Belgique, particulièrement en Wallonie et la région de Charleroi en fut la première touchée. La triste histoire du Bois du Cazier Pour beaucoup, le Bois du Cazier évoque avant tout la catastrophe du Bois du Cazier du 8 août 1956, plus grande catastrophe minière de l’histoire de la Belgique. On ne voulait pas m’embaucher. (Angelo Galvan, le renard du Cazier, éditions Luc Pire, Liège, réédité en 2016). Un lieu de mémoire. Le feu gagne rapidement la mine. Sur les 275 mineurs travaillant lors de cette pause, 262 périront asphyxiés par le monoxyde de carbone, dont une majorité d’italiens. Cet incendie, activé par l’air comprimé et par l’action du ventilateur de surface, est alimenté par les coffrages, solives et guidonnages voisins, tous en bois. Au charbonnage du Bois du Cazier, un wagonnet mal encagé et un malentendu entre le fond et la surface vont causer la mort de 262 hommes. Le site est aujourd'hui un lieu de mémoire. Refus de Van Lierde. C’est une petite concession dirigée depuis plusieurs décennies par une poignée d’actionnaires. Cette cérémonie spontanée scellait aussi, en quelque sorte, la fin du contrat signé en 1946, pour dix ans entre la Belgique et l’Italie. - Charleroi-Découverte ! C’est cette "petite histoire" qui a fait la Grande Histoire que le Bois du Cazier propose de redécouvrir à travers une exposition de panneaux explicatifs historiques ainsi que des vitrines avec documents papiers et objets, extraits de films, etc, dans le Musée de l’industrie. Leroy lui dédie cette épitaphe : « … ce message de tolérance et de respect des autres, émanant d’un travailleur d’origine immigrée, est plus important que jamais, par ces temps froids où des réfugiés nous arrivent et se heurtent à la crainte de ceux qui ont peur de perdre, de manquer ou de partager. La catastrophe eut un impact considérable. Certains de ces anciens soldats restèrent en Belgique après la guerre. Mais les conditions dans lesquelles sont accueillis les ouvriers italiens sont des plus déplorables, sans compter le racisme de la population locale. Il publia en 1953 avec l’aide des Jeunes Gardes Socialistes de Bruxelles, un réquisitoire, sous la forme d’un livret de 20 pages, sur le charbonnage du Bois du Cazier intitulé Six mois dans l’enfer d’une mine belge. Une épaisse fumée sort du fond de la mine montrant l’extrême gravité de l’accident. Ajoutons cet autre message laissé par feu Ernest Glinne, qui fut député de Charleroi, ministre du Travail et bourgmestre de Courcelles et socialiste jusqu’au bout des ongles où il laisse parler son beau-frère qui fut mineur de fond : « t’saveu Ernest, vous quand vos astez à l’maison du peupe, vos parlè de l’Internationale, hé bin nous quand nos astons din l’fosse hein, on fait l’Internationale tous les djous. Page : Home » Retour vers le passé » Charleroi d'hier et d'aujourd'hui (avant/après) » Bois du Cazier. Marcel Leroy a écrit sa biographie après l’avoir rencontré chaque dimanche pendant deux ans, en 1985-86. 24,95 € Marcinelle, 8 août 1956. Pour cela, il faut remonter l’histoire. Du 17 octobre au 6 décembre Exposition « Bois du Cazier et Résistance » dans le Musée de l’industrie, présentant au public des panneaux explicatifs historiques ainsi que des vitrines avec documents papiers et objets, extraits de films, etc. Le 23 août, soit quinze jours après l’accident, on connut enfin le nombre exact de victimes. Ouvert du mardi au dimanche | +32 71 88 08 56. Malgré ces réalités, des liens forts se nouèrent et c’est ce qui importe, malgré tout, si longtemps après. Je n’en ai jamais connue, sinon à de très faibles doses. La publication d’une brochure (40 pages) accompagnera l’exposition. Des Italiens vécurent dans les baraquements où avaient séjourné les prisonniers de guerre allemands employés dans les mines. Van Lierde accepta de travailler dans la mine à la place de son service militaire. Pour maintenir les charbonnages belges à flot, la Haute Autorité de la CECA et le gouvernement belge mènent une politique de subsides. Pendant la guerre, il lutta comme partisan contre le fascisme et émigra en Belgique en 1946 où il fut embauché au charbonnage du Bois du Cazier. La télécratie contre la démocratie, de Bernard Stiegler. ». L’incendie impossible à maitriser, persista plusieurs jours. Mais, les conséquences de cette tragédie vont bien au-delà de l’émotion qu’elle a suscitée. Cela s’avère plus facile que prévu puisque l’occupant nazi n’a pas détruit l’appareil industriel belge. Réponse : Oui, c’est possible. Possibilité de retrait sur place (à la boutique du musée) ou d’envoi de colis moyennant frais BPost. Pour l’époque, l’emploi de chevaux au fond est réellement une marque d’archaïsme. Le plus spectaculaire d’entre eux fut celui de Jean Van Lierde (1926 – 2006), chrétien, ancien résistant, antimilitariste, qui fut toute sa vie un militant pour la Justice – il fut anticolonialiste et conseiller de Patrice Lumumba - et pour la Paix en participant activement au mouvement de la Paix en Belgique. Ce petit opuscule eut un retentissement considérable. Malgré le statut de mineur plus avantageux obtenu par les luttes syndicales et destiné à attirer de nouveaux mineurs, bien que la Belgique se soit servie des prisonniers de guerre, le manque de main-d’œuvre se fait cruellement sentir. La foule des familles et des proches des mineurs, angoissée, vient aux nouvelles. Et la Wallonie se colora d’Italie. C’est à 8h10 du matin que le drame se produit lors d’une tragique méprise : suite à un malentendu avec la surface, l’encageur Antonio Ianetta, à moins 975 mètres, encage à un moment inopportun un chariot qui devait expulser de l’autre côté un wagonnet vide. Quand il y en a un qui ramasse sur sa tête, on est tous là. Galvan disait à Marcel Leroy : « Dans la mine, ce qui comptait était de savoir que ton copain serait peut-être l’homme qui te sauverait la vie. Dans son ouvrage sur Angelo Galvan, Leroy décrit la fin de la catastrophe. The Bois du Cazier was a coal mine in what was then the town of Marcinelle, near Charleroi, in Belgium which today is preserved as an industrial heritage site. Pour cela, il faut remonter l’histoire. D’ailleurs, je pense que nous en avons tellement perdu l’habitude que nous réagirions comme un aveugle qui retrouverait soudainement la vue : notre premier réflexe serait probablement de fermer les yeux de douleur, tant cela nous paraîtrait insupportable. C’était le leitmotiv d’Angelo Galvan. Tous prenaient des risques pour arracher au sous-sol le charbon qui ferait tourner l’industrie du pays.