Plusieurs peintres anglais et américains, comme John Singleton Copley (1738–1815) et sa Mort du major Pierson[N 4] – peinte deux ans après l'événement – s'essaient également à représenter des faits récents. L'artiste, dont l'atelier est très bien rangé, travaille méthodiquement et dans le silence le plus complet : il trouve que le simple bruit d'une souris brise sa concentration[23]. Georg Kaiser : Le Radeau de la Méduse, éditions Fourbis, 1996, trad. Le Radeau de La Méduse a également prêté son titre à un film d'Iradj Azimi sorti en 1998. Peu après, l’œuvre est exposée à Londres, ce qui achève d'établir la réputation du jeune peintre en Europe. L'évacuation est délicate : * les 233 passagers privilégiés, dont Chaumareys, Schmaltz et sa famille, embarquent sur six canots et chaloupes, dix-sept marins restent à bord de La Méduse, trois survivront ; * mais 149 marins et soldats doivent s'entasser sur le radeau long de 20 mètres et large de 7 mètres avec peu de vivres. Il apparaît en 2018 dans le clip vidéo Apeshit de Beyoncé et Jay-Z[99]. Commentaire d'oeuvre de 5 pages en arts divers : Radeau de la meduse, Théodore GERICAULT,. L'influence du Radeau de La Méduse se fait sentir chez des artistes en dehors de France, notamment en Angleterre, où le public a pu voir l’œuvre exposée en 1820 à Londres, ainsi qu'aux États-Unis, où une copie à taille réelle est exposée dans de nombreuses villes de la côte Est[83],[84]. La musculature parfaite du personnage central, qui tente d'attirer l'attention du bateau de sauvetage, est une réminiscence du néoclassicisme, bien que le naturalisme des lumières et des ombres, l'authenticité du désespoir manifesté par les survivants et l'émotion suscitée par la composition de l’œuvre distinguent le tableau de l'austérité néoclassique. traduction de l'allemand Huguette et René ... lumière Laurence Magnée vidéo et effets spéciaux Sébastien Lemarchand composition musicale Clément Mirguet Le thème de la catastrophe maritime est souvent utilisé par J. M. W. Turner (1775-1851), lequel, comme beaucoup de peintres anglais, a probablement vu le tableau de Géricault lors de son exposition à Londres en 1820. La même année, Speedy Graphito présente une exposition sur le thème du Radeau de La Méduse, Le Radeau des Médusés. Selon le critique d'art Jonathan Miles, la mésaventure vécue par ces hommes sur le radeau de la Méduse les a conduits « aux frontières de l'existence humaine. Bien que Gustave Courbet (1819-1877), figure majeure du mouvement réaliste, soit décrit comme un peintre anti-romantique, ses tableaux les plus importants dont Un enterrement à Ornans (1849-1850) et L'atelier de l'artiste (1855) doivent beaucoup au Radeau de La Méduse. Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). L'artiste peint avec de petits pinceaux et des huiles visqueuses, ce qui lui laisse peu de temps pour modifier son travail ; la peinture est sèche le lendemain matin. Aujourd'hui, elle compte parmi les œuvres les plus admirées du romantisme français, et son influence est perceptible dans les créations de peintres tels que Joseph William Turner, Eugène Delacroix, Gustave Courbet ou encore Édouard Manet. Géricault fait en sorte que le tableau puisse être exposé à Londres, en 1820, à l'Egyptian Hall de Piccadilly (parfois nommé London Museum), où le naturaliste William Bullock a ses collections[65]. Il concevait ses personnages et ses foules comme des types humains, soumis à la domination de la figure symbolique de la Liberté républicaine, qui est l'une de ses inventions formelles les plus brillantes », « la fresque historique la plus brillante et la plus grandiose qu'il lui ait été donné de voir », « Vous voulez donc à tout prix que ce soit réellement, « Non ce n'était pas le Radeau / De La Méduse ce bateau / Qu'on se le dise au fond des ports / Dise au fond des ports », Génie et folie : Le Radeau de La Méduse et les monomanes, Medusa, the shipwreck, the scandal, the masterpiece, Josef Adolf Schmoll genannt Eisenwerth, «. De nombreuses caricatures politiques, notamment dans Le Canard enchaîné et Le Figaro, reprennent la composition du tableau[61]. En 1815, Louis XVIII se réinstalle sur le trône de France. L'artiste, détourné de son œuvre par d'autres projets de moindre importance, réalise le tableau final en huit mois[24] ; l'ensemble du projet lui prend en tout plus d'un an et demi[23]. Ce dernier donne un aspect velouté et lustré à la peinture une fois appliquée, mais au bout d'une longue période se forme une pellicule noire indélébile, même par une restauration, et la toile se resserre, ce qui provoque le craquèlement de la surface du tableau. Un critique contemporain émet l'idée selon laquelle le nombre d’œuvres présentées et la taille de l'événement témoignent d'une grande ambition. Les officiers décident de jeter les blessés à la mer afin de conserver les rations de vin pour les hommes valides. A son commandement, un officier d’Ancien Régime qui n’a pas su empêcher l’échouage de la frégate sur un banc de sable. Il est incontestablement la pièce maîtresse du salon, si bien que le Journal de Paris écrit qu'« il frappe et attire tous les regards ». La plupart des naufragés seraient morts de faim ou se seraient jetés à l'eau de désespoir. En 1815, Louis XVIII se réinstalle sur le trône de France. Le Radeau de La Méduse dépeint le moment où, après treize jours passés à dériver sur le radeau, les quinze survivants voient un bateau approcher au loin, alors même que l'état de l’embarcation de fortune est proche de la ruine[21]. Devenus fous, reclus et affamés, ils massacrèrent ceux qui comptaient se rebeller, mangèrent leurs compagnons décédés et tuèrent les plus faibles, « nous passâmes de l'euphorie à une grande déception, à de profonds tourments », « une dynamique diagonale et horizontale nous conduit des cadavres en bas à gauche de l’œuvre aux vivants dans le coin opposé », « il y a toujours quelque chose d'académique dans ces personnages, qui ne semblent pas avoir été suffisamment affaiblis par la faim et la soif, les maladies et la lutte pour la survie, « représentant d'une école au style grandiose, irrémédiablement associée à une cause perdue », « Le curieux mélange d'éléments classiques avec un regard réaliste, que David a imposé à la peinture, perd désormais sa force et son intérêt. Il n'a à son bord que quinze rescapés, qui sont suspectés de s'être entretués ou d'avoir jeté les autres par-dessus bord, voire d'avoir commis des actes de cannibalisme. L'allusion semble ainsi suggérer le fait que ce vieil homme a commis le même crime[54]. Avec des légumes . Il y aborde la question de la survie du sujet en peinture[92]. Son commandement fut confié à un officier d’Ancien Régime qui n’avait pas navigué depuis plus de vingt ans, et qui ne parvint pas à éviter son échouage sur un banc de sable. Une rumeur veut que Géricault ne soit pas très doué pour représenter les pieds et a masqué cette difficulté en leur bandant les pieds avec des tissus. Le Radeau de La Méduse présente une certaine continuité avec les courants picturaux antérieurs au romantisme, notamment dans le choix du sujet et le caractère dramatique de la représentation, mais rompt de manière nette avec l'ordre et la quiétude de la peinture néo-classique. Un camion transportant habituellement du matériel destiné aux pièces de la Comédie-Française conduit le tableau au château de Versailles la nuit du 3 septembre. Francis Danby, un peintre britannique né en Irlande, est probablement inspiré par le tableau de Géricault lorsqu'il peint Crépuscule sur la mer après la tempête (1824). Financée par le fils naturel du peintre, Hippolyte-Georges Géricault, cette sculpture orne son tombeau au cimetière du Père Lachaise. Il dessine et peint plusieurs esquisses alors qu'il choisit quel moment il souhaite représenter dans le tableau final[26]. Le peintre se retire ensuite à la campagne, où il s'évanouit de fatigue, et Le Radeau de La Méduse, n'ayant pas trouvé d'acquéreur, est roulé et entreposé dans le studio d'un ami[63]. Huguette et René Radrizzani Génériques . Avec trois survivants, dont Savigny et Corréard, ainsi qu'avec le charpentier Lavillette, il construit un modèle réduit extrêmement détaillé du radeau, lequel est reproduit avec la plus grande fidélité sur la toile finale – même les espaces entre les planches sont représentés[23]. La France vient de retrouver un roi (Louis XVIII frère du défunt Louis XVI) à sa tête, après le cycle révolutionnaire enclenché en 1789 et la chute de l’Empire de Napoléon. Le 17 juin 1816, la frégate " La Méduse " quitte Rochefort pour le Sénégal. Le radeau de la Medusa, coupe de bois gravure de la peinture originale de 1819 par Jean-Louis André Théodore Géricault, les chefs-d'œuvre de l'art français par Louis Viardot, publié par Gravoure Goupil et Cie, Paris, 1882, Gebbie & Co., Philadelphie, 1883 The Gulf Stream (1899), du peintre américain Winslow Homer (1836-1910), reproduit la composition du Radeau de La Méduse : une embarcation endommagée au centre du tableau, entourée par les requins et menacée d'être renversée par les vagues. La palette de Géricault est composée de couleurs aux tons pâles, afin de représenter la chair des personnages, ainsi que de couleurs sombres pour les vêtements, le ciel et l'océan[43]. Plus tard, ce dernier est déplacé au château de Chambord où il est conservé jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale[74]. Les corps peints composent une pyramide dont un Noir forme le sommet. Au bout de treize jours, le 17 juillet 1816, le radeau est repéré par le brick L'Argus, alors qu'aucun effort particulier n'était entrepris pour le retrouver[12]. Jusqu'en 1815, Jacques-Louis David, alors en exil à Bruxelles, est à la fois l'artiste le plus représentatif de la peinture historique – un genre très populaire qu'il contribue à enrichir – et un maître du courant néoclassique[50]. L'écrivain François Weyergans transpose le mythe dans la société contemporaine, dans un roman homonyme paru en 1983. 1816, la frégate française La Méduse s’échoue au large des côtes mauritaniennes avec à son bord près de 400 hommes, alors qu’elle s’apprêtait à coloniser le Sénégal. Ce document a été mis à jour le 21/09/2014 Son expression était tout à fait paisible[23],[33]... ». En 1820, déçu par l’accueil fait à son tableau le Radeau de la Méduse au Salon de 1819, il décide d’aller l’exposer en Grande-Bretagne où il connaît un réel succès. La première est formée par le mât et les cordes qui le tiennent. Dans son album de 1964 intitulé Les Copains d'abord, Georges Brassens fait référence au radeau dans la chanson éponyme : « Non ce n'était pas le Radeau / De La Méduse ce bateau / Qu'on se le dise au fond des ports / Dise au fond des ports ». Turner choisit également de placer au centre de la composition un personnage noir de peau, lui aussi en raison de ses opinions abolitionnistes, dans son tableau Le Négrier (1840)[83]. Le Radeau de La Méduse se rattache à cette dernière école par l'utilisation des mêmes mouvements et d'un grand format. Au XVIIe siècle, les naufrages deviennent un lieu commun de la marine, alors même que ceux-ci sont de plus en plus fréquents, devant l'augmentation du trafic maritime. Son élève le plus dévoué, Girodet, un classique raffiné et cultivé, produit des œuvres sans aucune chaleur. Astérix bien sûr . La lumière dans l’œuvre, qui présente de violents contrastes entre la clarté et l'obscurité, est qualifiée de « caravageresque »[44], période ténébriste. L’artiste a donc représenté … L'exposition est soutenue financièrement par le roi Louis XVIII et présente près de 1 300 œuvres individuelles, 208 sculptures et de nombreux travaux d'architecture et gravures[15]. La monumentalité du format (491 × 716 cm) fait que les personnages en arrière-plan sont à échelle humaine, et que ceux au premier plan sont même deux fois plus grands qu'un homme : proches du plan de l’œuvre, entassés, les personnages créent un effet d'immersion du spectateur dans l'action du tableau[31]. Il y reste deux ans et Ce changement géopolitique majeur est officialisé par le traité de Paris. Le samedi 17 juin 2017, par Laurent Sapir. Géricault s’inspira du récit de deux rescapés de La Méduse, frégate de la marine royale partie en 1816 pour coloniser le Sénégal. Le tableau : Le radeau de la Méduse a peint en 1818 et achevé en 1819. Géricault peint comme héros central un homme noir. L'attention du spectateur est en premier lieu dirigée vers le centre de la toile, puis sur le mouvement des survivants, montrés de dos et avançant vers la droite du tableau[41]. Le Radeau de la Méduse. Et pour cause, il n’avait pas navigué depuis plus de 20 ans !Théodore Géricault s’est rapidement saisi du sujet et a longuement étudié ce fait divers avant d’en dépeindre ce q… En outre, le choix de placer un homme noir au centre de la composition est très controversé, et manifeste sans nul doute les opinions abolitionnistes de l'auteur[1]. En raison de sa volonté de représenter la réalité avec ce qu'elle a de repoussant, Le Radeau de La Méduse est une figure marquante du mouvement romantique émergent dans la peinture française, et pose les fondements d'une révolution esthétique, en réaction au style néoclassique qui domine alors[49]. Elle demeure invisible au public jusqu'en 2006, lorsque l'erreur est révélée par une enquête menée par une professeur d'histoire de l'art de l'université du Delaware[72]. L’œuvre de Géricault n'inspire guère les artistes au tournant du XXe siècle, mais a une influence sur de nombreux artistes contemporains, notamment à partir des années 1970. Immédiatement exposée, elle domine la galerie dans laquelle elle se trouve. La dernière modification de cette page a été faite le 27 novembre 2020 à 17:18. En 1987, l'artiste plasticien, Jean-Claude Meynard, réalise une série picturale de 15 grandes toiles intitulée : Le Radeau des Muses. La somme de six mille cinq francs est versée à Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, l'ami le plus proche de Théodore Géricault, qui est l'intermédiaire avec le musée durant la vente posthume[1]. Elle mène une flottille formée de trois autres appareils : le navire de combat Loire, le brick Argus et la corvette Écho. Article sur l'œuvre de Connell dans ARTnews de l'été 1993. Elle y côtoie 26 autres œuvres pour la plupart liées aux courants néoclassique et romantique, dont trois tableaux de Théodore Chassériau, quatre tableaux d'Antoine-Jean Gros, un portrait de Jeanne d'Arc en armure réalisé par Ingres, et surtout huit tableaux d'Eugène Delacroix, le grand ami de Géricault – dont Scènes des massacres de Scio, La Mort de Sardanapale et La Liberté guidant le peuple[1]. Cependant, ce sont les couleurs sombres qui dominent, en raison de l'usage de pigments bruns ; Géricault pense que ce choix permet de mieux suggérer le caractère tragique de la scène[24]. Son attention particulière portée à des éléments ainsi individualisés donne à l’œuvre « une matérialité troublante »[32] et témoigne d'une recherche de théâtralité – ce que certains critiques de l'époque considèrent comme un défaut. Radeau de la Méduse, le [Théodore Géricault] , tableau réalisé en 1819 par Théodore Géricault et conservé au musée du Louvre. La composition picturale est essentiellement basée sur trois structures pyramidales. Il écrit que « Scène des massacres de Scio et Le Radeau de La Méduse ont fait se confronter Rodin aux victimes anonymes et innocentes des tragédies de l'histoire, dans un format gigantesque... Si Rodin était certes avant tout inspiré par Le Jugement dernier de Michel-Ange, il avait néanmoins Le Radeau de La Méduse en guise d'encouragement »[82]. Elle connaît un succès critique bien plus important qu'à Paris[1], et est considérée comme la figure de proue d'une nouvelle tendance de la peinture française. Cet incident est source d'embarras pour la monarchie nouvellement restaurée[14] : l'incompétence manifeste du commandant de Chaumareys ne révèle que trop bien le fait que sa nomination est due à ses relations avec le pouvoir[3],[15],[16]. La pièce part d’un fait réel et se déroule en 1940 : de jeunes anglais âgés de neuf à douze ans, fuyant la guerre, ont embarqué pour le Canada à bord du Blitz. Goya réalise également une scène de catastrophe maritime, sobrement intitulée Naufrage, mais en dépit d'une atmosphère ressemblante, la composition et le style n'ont rien en commun avec Le Radeau de La Méduse. Incapable de manœuvrer, le radeau est amarré à quatre canots et une des chaloupes. Plus de cent personnes naviguèrent pendant plusieurs jours sur un radeau de fortune et … Le radeau de la Méduse Histoire des arts L’histoire réelle du naufrage de la Méduse. En 1940, pour mettre des enfants à l'abri des bombardements, les Anglais organisent leur transport par bâteau vers les autres états du Commonwealth, le … D'autres raisons peuvent également expliquer sa popularité en Angleterre, comme « un peu d'auto-congratulation nationale »[66] ; le fait que le tableau soit perçu comme une forme de divertissement à sensation[66] ; ou encore la présence de deux spectacles sur le thème du naufrage de la Méduse, qui se jouent en même temps que l'exposition et qui s'inspirent fortement de la description réalisée par Géricault[67]. Avec des morts ! Le critique Michael Fried estime ainsi que Manet s'est directement inspiré de la figure du père berçant son fils pour son tableau Les Anges au tombeau du Christ (1864)[80]. En 1793, David peint déjà un événement contemporain d'importance dans La Mort de Marat. Hergé reprend ainsi la composition du tableau dans la couverture de Coke en stock (1958), le dix-neuvième album des Aventures de Tintin, dont le récit se passe en partie sur un radeau de fortune. Un bateau visible au loin rappelle l'Argus, un brick qui accompagnait La Méduse et que Géricault avait représenté à l'arrière-plan[89]. Le maître lui-même vit ses dernières années, exilé à Bruxelles. L’œuvre continue à inspirer les artistes au XXIe siècle. Elle s'est échouée le 2 juillet 1816 sur un banc de sable, un obstacle bien connu des navigateurs situé à une soixantaine de kilomètres des côtes de l'actuelle Mauritanie[2]. À son bord se trouvent environ 400 passagers, dont le colonel Julien Schmaltz, nouveau gouverneur du Sénégal, ainsi que des scientifiques, des soldats napoléoniens, des troupes coloniales - dont des asiatiques - et des colons[4],[5]. Jamar, quant à lui, pose nu pour le jeune homme mort au premier plan, sur le point de tomber à l'eau, et sert également de modèle à deux autres personnages[23]. Dix-sept marins restent à bord de la frégate afin de tenter de la ramener à bon port. L’œuvre de Géricault soulève un paradoxe fréquent en art, à savoir celui de transformer un sujet repoussant en un tableau plein de force, et de réconcilier l'art et la réalité. 600 exemplaires d'un ouvrage avec les principales toiles de l'exposition et un texte relatant l'histoire imaginaire d'un de ses ancêtres qui aurait fait partie des survivants du radeau de La Méduse ont été édités. Certains y ont vu une critique de l'Empire Colonial Français conservateur et esclavagiste. La critique se divise : l'horreur et le caractère terrifiant du sujet exercent une certaine fascination sur le public, mais les tenants du classicisme expriment leur dégoût pour ce qu'ils estiment n'être qu'un « tas de cadavres ». … Les autres bateaux se séparent, et certains parviennent jusqu'à l'île de Saint-Louis, tandis que d'autres accostent le long de la côte et perdent des membres de l'équipage en raison de la chaleur et du manque de nourriture. De même, dans Astérix légionnaire (1967) de René Goscinny et Albert Uderzo, le radeau sur lequel finissent les pirates après que les Gaulois ont coulé leur navire est une copie fidèle du Radeau de La Méduse ; l'allusion est en outre redoublée par une phrase prononcée par le chef des pirates (« Je suis médusé »)[61].